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Journal de Tanzanie
Dans l'Afrique resplendissante
Les vallées du Zambèze et de la Luangwa
Guide en Namibie Sur les pistes du Zimbabwe
Voyage au Cap-Occidental Aventures équestres
Rêveries contemplatives en Afrique de l'Est
Guide de safari en Afrique du Sud
Un printemps en Namibie
Chapitre V
Chapitre précédent : Rêveries contemplatives en Afrique de l'Est
Notre exploration de l'Afrique sauvage se poursuit par ce séjour de deux mois en Afrique du Sud, au Botswana et en Namibie. Ces safaris au long cours nous permettent de découvrir la nature africaine à notre rythme. Trop souvent, les game drives sont une course contre la montre dans laquelle seuls les Big Five semblent compter. L'essence de nos voyages est au contraire de s'offrir le luxe du temps pour savourer l'atmosphère envoûtante des paradis sauvages...
AFRIQUE DU SUD
Notre boucle de 13 000 km débute à Windhoek, capitale de la Namibie. Avant d'atteindre l'Afrique du Sud, nous faisons étape à Hardap Dam.
Parc National Kgalagadi Transfrontier, en Afrique du Sud.
Léopard.
Gemsbok.
Chacal à chabraque.
Mangouste fauve.
Springbok.
Serpentaire.
Bubale du Cap.
Ecureuil fouisseur du Cap.
Parc National Augrabies Falls.
Fleuve Orange.
Oréotrague.
Traversée du Karoo.
La Montagne de la Table, au Cap.
Parlement de la ville.
Castle of Good Hope.
Cette forteresse construite entre 1666 et 1679 est le plus ancien édifice du pays. A l'époque, le site était en bord de mer. La route Strand délimite aujourd'hui le tracé de l'ancienne plage. L'espace au-delà de cette artère (quartier des affaires et Waterfront) a depuis été gagné sur la mer.
City Hall.
De Tuynhuys, jolie demeure reconstruite au 18 ème siècle où vivait le gouverneur du Cap.
South African Museum.
La reconstitution de cette mâchoire de Mégalodon donne une idée de la taille de ce requin préhistorique disparu il y a 1,6 million d'années. D'une longueur de 12 à 16 mètres pour un poids de 48 à 60 tonnes, ce superprédateur est l'un des plus grands carnassiers ayant vécu sur notre planète. Dans quelques jours, nous plongerons avec les requins blancs, de possibles descendants du Mégalodon...
Koopmans De Wet House Museum, maison bourgeoise bâtie en 1701.
Victoria and Alfred Watrerfront, un ancien port industriel réhabilité à la fin des années 1980 en un vaste complexe de loisirs.
Manor House, dans le domaine de Groot Constantia.
Le gouverneur du Cap, Simon Van der Stel, fait l'acquisition de cette propriété en 1685 pour y cultiver la vigne. Les bâtiments qu'il fait construire sont parmi les plus beaux exemples du style Cape Dutch.
Visite des caves.
Dégustation de ce fameux vin de Constance que Napoléon appréciait tant durant ses dernières années à Sainte-Hélène.
Les babouins eux-aussi aiment le bon raisin, et leur apparition insolite au milieu de ces vignes très européennes rappelle que nous sommes en Afrique.
Sur la corniche de Chapman's Peak, au sud du Cap.
Colonie de manchots sur la plage de Boulders.
Réserve Naturelle du Cap de Bonne-Espérance. (Cape of Good Hope Nature Reserve).
Le Cap de Bonne-Espérance.
Jardin de Kirstenbosch.
Montée en téléphérique sur la Montagne de la Table.
Vue sur le Cap.
Stellenbosch, fondée en 1679, a préservé beaucoup d'anciens bâtiments de style Cape Dutch et géorgien. Cette petite ville offre un cadre de vie très agréable, loin de l'agitation de Cape Town.
Burgher House.
Stellenbosch Museum.
Franschhoek, le "coin des Français".
En 1685, environ 60 000 Huguenots ont trouvé refuge en Hollande après la révocation de l'Edit de Nantes par Louis XIV. Quelques 200 d'entre eux émigreront en 1688 dans la colonie du Cap pour s'installer dans le "Coin des éléphants" (Olifantshoek), une vallée renommée plus tard "le Coin des Français" (Franschhoek).
Le drapeau de Franschhoek fait référence aux éléphants dont les derniers spécimens fréquentaient encore la vallée dans les années 1860.
De nos jours, les domaines viticoles autour de Franschhoek se nomment Chamonix, Bourgogne, Grande Provence, Mont Rochelle, La Dauphine, Les Chenes, La Couronne... Près de 500 000 Sud-Africains portent un nom d'origine française : Du Plessis, Marais, Le Roux, Terreblanche, Du Toit, La Motte, Du Preez, Joubert, De Villiers, Malherbe, De Klerk (Le Clercq), Viljoen (Villion), Pienaar (Pinard), Theron (Théron) etc.
Voir également :
Voyage au Cap-Occidental
Embarquement pour une plongée avec les grands requins blancs au large de Gans Bay.
Camille dans la cage aux requins.
Le film de Spielberg, "les Dents de la Mer" (1975), a largement contribué à diaboliser le grand requin blanc. L'intrigue de ce thriller, pour le moins caricaturale, prête une intelligence maléfique à un poisson qui est seulement guidé par ses instincts de survie. Dans les faits, les attaques de requins blancs sur les humains sont rarissimes : 65 morts dans le monde entier depuis 1876, c'est-à-dire en moyenne moins d'une victime par an. Ce chiffre semble encore plus dérisoire si on le compare aux 600 000 décès que cause annuellement le moustique anophèle, vecteur du paludisme.
Les attaques de requins blancs sont dues la plupart du temps à des erreurs : les nageurs ou surfers sont confondus avec des otaries. Les morsures sont des tests sur la comestibilité de leur proie, et le requin blanc en l'occurrence dédaigne la chair humaine, qui pour lui présente trop d'os et pas assez de graisse pour une bonne digestion. De fait, on a pu constater que le prédateur se détournait souvent de sa victime humaine après l'avoir mordu.
Les spécialistes pensent qu'il ne resterait pas plus de 3 500 requins blancs dans le monde, c'est-à-dire moins que les tigres... Les causes de ce déclin ne sont toujours pas identifiées précisément, mais on peut supposer que la pêche excessive a des conséquences néfastes sur ce superprédateur au sommet de la chaîne alimentaire. En tout cas, il est pathétique que ce seigneur des mers soit en voie de disparition depuis 40 ans alors qu'il a survécu aux changements de la Préhistoire depuis au moins 16 millions d'années.
Cap Agulhas.
Contrairement à une croyance assez répandue, le Cap de Bonne-Espérance n'est pas le lieu le plus austral de l'Afrique; cette distinction revient à un site beaucoup moins spectaculaire à 230 km plus à l'est, le Cap Agulhas (aiguille en portugais, en référence aux aiguilles de boussoles qui indiquaient le nord au passage de la pointe).
Réserve Naturelle De Hoop.
Huîtriers des Moquins. La réserve a été créée pour sauver ces oiseaux en voie de disparition.
Francolin du Cap.
Coliou rayé.
Parc National Bontebok.
Bontebok, une antilope qui a frôlé l'extinction au 19ème siècle.
Elevage de moutons dans le Little Karoo.
Bartolomeu Dias Museum à Mossel Bay.
Le navigateur portugais Bartolomeu Dias débarque à Mossel Bay le 3 février 1488 pour refaire des provisions d'eau. Il est ainsi le premier Européen à poser le pied en Afrique du Sud. Intrigués, les Khoi-Khoi (Hottentots) accourent sur la plage avec leurs vaches à la rencontre des étrangers. Les relations finissent par s'envenimer, et les Portugais doivent réembarquer promptement.
Pour fêter le 500 ème anniversaire de l'arrivée de Dias, une réplique de caravelle a été construite au Portugal, et un petit équipage a entrepris le voyage par mer jusqu'à Mossel Bay. Ce bateau est à présent en cale sèche sur le site.
Post Office Tree.
Ce milkwood tree serait vieux de 5 siècles, et donc contemporain des navigateurs portugais. A partir de 1501, des navires de commerce en partance pour l'Orient et qui faisaient escale à Mossel Bay avaient pris l'habitude de laisser du courrier à l'endroit où ils refaisaient leurs provisions d'eau, afin que les bateaux de retour au pays rapportent plus vite les nouvelles : la petite histoire raconte que ces lettres étaient rangées dans une chaussure ou une botte accrochée à la branche d'un arbre. Le milkwood centenaire, justement situé à proximité d'une source, a donc peut-être été la première poste d'Afrique du Sud.
Parc National Tsitsikamma.
Guib harnaché femelle.
Parc National Addo Elephant.
Tortue léopard.
"Attention aux lions. Sortie du véhicule à vos propres risques".
Les éléphants du Zuurberg sont des miraculés. Evincés petit à petit par la colonisation et l'avancée des cultures, ils auraient dû être totalement exterminés par la campagne d'abattage de 1919 au cours de laquelle le major Pretorius liquida 114 spécimens en un an. Cette hécatombe finit cependant par émouvoir l'opinion publique et les 15 derniers survivants furent épargnés. Ces éléphants, qui n'étaient plus que 11 en 1931 furent rassemblés dans le petit parc d'Addo créé pour leur servir de refuge. Depuis, ils y vivent en paix, et leur nombre à présent est remonté à 400.
Ballade dans le parc à la recherche des éléphants.
Avant de monter en selle, notre guide nous confie qu'il n'a pas vu les éléphants dans cette partie du parc depuis 3 mois. A priori donc, nos chances de les apercevoir semblent réduites. Après une heure à battre le bush, un vieux mâle sort des fourrés devant nous pour traverser le sentier où nous cheminons. En prêtant l'oreille, les craquements lointains de troncs d'arbres et de branches annoncent la présence d'un troupeau.
Nous nous ferons charger à plusieurs reprises, et dans ce genre de situation, il vaut mieux savoir tenir en selle. Notre guide se montre très anxieux, mais pour ma part je considère son attitude trop alarmiste car les femelles broutent calmement à bonne distance, et quand elles prêtent attention à nous, c'est seulement pour nous faire des charges d'intimidation, tête relevée et oreilles déployées.
Genette commune.
Traversée du pays xhosa.
Arrivée dans le Kwazulu-Natal.
Vue sur le massif du Drakensberg depuis les jardins d'Inkosana Lodge.
Site de la bataille de Blood River.
Entre 1835 et 1854, 12 000 à 14 000 Boers vivant dans les zones frontalières de la colonie du Cap émigrent vers le nord-est pour fuir l'autorité britannique et fonder des républiques indépendantes : cet épisode est connu comme le "Grand Trek". Avec leurs chariots tirés par des boeufs, ces colons (Voortrekkers) remontent vers le nord et atteignent la région de Port-Natal (future Durban).
Piet Retief tente de négocier la cession des terres au sud de la rivière Thukela avec le roi zoulou Dingane. En dépit de nombreuses mises en garde, il pénètre le 6 février 1838 avec 66 de ses hommes dans la capitale d'umGungdlovu pour signer un traité. Comme de coutume, les Boers laissent leurs armes et leurs chevaux à l'entrée du kraal pour montrer leurs intentions pacifiques. Accueillis par des danses, la cérémonie s'interrompt soudain quand Dingane s'écrit : Bulalani abathakathi ! (Tuez les sorciers !).
Les Boers et leurs 30 serviteurs noirs sont alors conduits sur la colline de kwaMatiwane, un lieu rituel d'exécution juste à la sortie de la capitale. Piet Retief est contraint d'assister à la mise à mort de ses hommes et de son jeune fils à coups de casse-tête avant de se faire arracher les yeux, le foie et le coeur. Les corps sont ensuite laissés aux vautours, des oiseaux que Dingane affectionnent tout particulièrement puisqu'il a pris l'habitude de les nourrir par des sacrifices humains. "Mes enfants ont faim" s'exclame-t-il lorsqu'ils les voit tournoyer dans le ciel autour de kwaMatiwane.
Après cet épisode, le roi zoulou lance ses guerriers contre les campements boers : environ 500 hommes, femmes et enfants sont ainsi massacrés. Les survivants se regroupent sous la direction d'Andries Pretorius qui prépare la vengeance des Boers.
Ce fin tacticien organise dans ses moindres détails une expédition punitive qui va changer le cours de l'histoire sud-africaine. A la tête d'un commando de 466 Boers et d'environ 200 métis, il s'enfonce en terre zouloue avec un convoi de 64 chariots chargés uniquement d'armes, de munitions et de provisions. Il choisit d'attendre l'ennemi dans un endroit stratégique au bord de la rivière Ncome et forme un cercle fortifié avec ses chariots (laager).
Le 16 décembre 1838, au petit matin, 10 000 guerriers zoulous se lancent à l'assaut de la position. Armés seulement de sagaies et de boucliers en peau de vache, ils se font faucher par le feu continu des fusils et les décharges meurtrières de 2 canons. Après 4 vagues d'attaques, toutes vaines, l'offensive zouloue faiblit. Alors le laager s'entrouvre et une centaine de cavaliers boers chargent les fuyards qui sont massacrés pendant 3 heures : la rivière Ncome devient rouge de sang et sera renommé par la suite Blood River. Le bilan est incroyable : environ 3 000 morts chez les Zoulous, et seulement 3 blessés chez les Boers.
A la suite de sa cuisante défaite, Dingane fait incendier sa capitale et s'enfuit plus au nord. Il sera finalement assassiné dans les Monts Lebombo en mars 1840. Le commando de Pretorius, à son arrivée à kwaMatiwane, enterre les restes de Piet Retief et de ses hommes sur le lieu de leur martyr. Le site de cette tragédie est toujours visible près d'Ulundi.
Champ de bataille d'Isandlwana.
Le 22 janvier 1879, en pleine guerre anglo-zouloue, la colline d'Isandlwana est le théâtre d'une des plus humiliantes défaites de l'armée britannique. Un raz-de-marée de 20 000 guerriers zoulous anéantit les 6 compagnies du 24ème régiment d'infanterie, ainsi qu'un contingent de volontaires du Natal et d'auxiliaires basothos : 1 300 hommes sont tués sur les 1 700 engagés dans cette bataille qui dure 5 heures.
En se promenant aujourd'hui sur le site d'Isandlwana, on peut voir les cairns qui ont été élevés à l'endroit où les derniers groupes de Tuniques Rouges, totalement encerclés, ont livré un combat à mort. Il est difficile d'avoir des chiffres exacts concernant les pertes des Zoulous : les estimations avancent un millier de morts et 2 000 blessés.
Dans ce conflit, il ne faut pas oublier que les Zoulous étaient les envahis et qu'ils ne faisaient que se défendre. L'expansion coloniale britannique a d'ailleurs sonné le glas du royaume zoulou.
L'excellent film de Douglas Hickox, "L'ultime attaque" (Zulu Dawn, 1979), retrace de manière magistrale la bataille d'Isandlwana.
Rorke's Drift.
Quelques heures après le désastre de l'armée britannique à Isandlwana, un détachement de 4 000 guerriers zoulous donnent l'assaut à cette mission transformée en hôpital militaire. Les 110 Britanniques retranchées derrière les murs en boue séchée de l'hôpital ou des parapets en sacs de sable repoussent 3 attaques, dont 2 à la nuit tombée. Les derniers combats ont lieu au corps-à-corps, à la lueur de l'hôpital en feu. Vers 4h du matin, les Zoulous doivent finalement battre en retraite devant l'arrivée d'une colonne ennemie, laissant plus de 400 morts sur place. De leur côté, les Britanniques comptent 17 morts et 14 blessés... (Voir le film "Zulu" de Cyril R. Endfield, 1974).
Paysage du Zululand.
Notre chalet à Hilltop Camp, dans la réserve de Hluhluwe-Umfolozi.
Dès le règne de Shaka, la région de la rivière Hluhluwe était un terrain de chasse réservé aux rois zoulous qui venaient y traquer les Royal Four, le gibier royal : lion, buffle, éléphant et rhinocéros. Cette expression a été adoptée plus tard par les colons du Kenya au début du 20 ème siècle pour désigner les quatre animaux les plus dangereux à chasser. Les expéditions de chasse ayant progressivement fait place aux safaris photographiques à partir des années 1950, les Royal Four ont évolué en Big Five pour intégrer le léopard, faisant ainsi référence aux cinq animaux les plus impressionnants, et donc les plus demandés par les touristes !
Jeune phacochère.
Rhinocéros blanc.
Touraco splendide.
Quelques jours avant le début de la Coupe du Monde en Afrique du Sud, les zèbres s'entraînent sur le terrain de football des rangers de la réserve...
Crocodile du Nil.
Buffle d'Afrique mâle.
Game Capture Center.
Rivière Hluhluwe.
Nyala mâle et ses femelles.
Hilltop Camp.
Grand galago.
Parc Lake Saint-Lucia.
Céphalophe rouge.
Cob à croissant.
Grand koudou.
Un soir, alors que nous campons dans un ranch des environs de Hluhluwe, j'aperçois deux yeux verts qui nous regardent fixement. Une hyène peut-être ? J'éclaire en direction de l'animal, et là surprise, c'est un zèbre qui s'approche... Il cherche de la compagnie et tente sans cesse de me mordre les chevilles pour jouer. Comme il refuse nos pommes, sans doute peu habitué à ce genre de nourriture, nous le distrayons en lui grattant le garrot avec une éponge à vaisselle, ce qu'il semble bien apprécier. J'essaye de l'enfourcher mais il botte aussitôt comme un cheval de rodéo. Nous nous quittons bons amis, non sans avoir pris quelques rafales de photos.
Réserve de Mkuze.
Parc National Kruger.
Caméléon.
James Stenvenson-Hamilton, sans qui le parc Kruger n'existerait pas.
Bureau de Stevenson-Hamilton à Sabi Bridge (Skukuza) en 1907.
Ancienne gare du camp de Skukuza.
Pintade commune.
Feu allumé volontairement par les rangers du parc pour "nettoyer" la brousse.
Jeunes cobs à croissant.
Aigle bateleur.
Rhinocéros blancs, mère et son petit.
Babouin chacma.
Rollier à longs brins.
Impalas mâles.
Lièvre du Cap, lors d'un "night drive" au camp de Letaba.
Psammophis mossambicus (olive grass snake).
Cobra cracheur du Mozambique.